Depuis des siècles, les feuilles du khat au goût amer sont mâchées pour libérer des principes actifs semblables à ceux des amphétamines. Cette drogue verte inonde l’Afrique de l’Est. Selon un dicton, « le khat rend les hommes dociles et impuissants mais rend les femmes riches ». Car ce sont les femmes qui gèrent en grande partie ce business lucratif tandis que les hommes en sont les consommateurs quotidiens, désœuvrés et dépendants de cette drogue omniprésente. Elles sont des milliers – paysannes, employées ou même femmes d’affaires – à vendre le khat au détail, un moyen pour nombre d’entre elles d’accéder à l’autonomie financière. Ce commerce est une question de survie pour certaines, un tremplin social et économique pour d’autres

 

For centuries, the bitter-tasting leaves of the khat plant have been chewed to release amphetamine-like active ingredients. This green drug is spreading throughout East Africa. As the saying goes, “khat makes men docile and impotent, but makes women rich”. For it is the women who largely run this lucrative business, while the men are the daily consumers, idle and addicted to this ubiquitous drug. Thousands of women - peasant farmers, employees and even businesswomen - sell khat on the retail market, a means for many of them to achieve financial independence. For some, the trade is a matter of survival, for others a social and economic springboard.

 

 

 

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